HISTORIQUE DE LA SOCIETE DE MEDECINE HOMEOPATHIQUE DE MIDI-PYRENEES



Avant la fondation

La SMHMP a été fondée en avril 1984, mais un groupe d'homéopathes a commencé à se réunir 4 ans avant sous l'impulsion de Jacques LAMOTHE (pédiatre à Toulouse) car il n'existait à l'époque aucun lieu de rencontre d'homéopathes, libre et indépendant de tout laboratoire. Au début, ils étaient 4 : Jacques VIALA, Philippe THOMAT, Michel CADET et Jacques LAMOTHE. On retrouve dans les archives la date de la première réunion, le 24 novembre 1980. Ces quatre-là avaient envie de progresser et d'échanger leurs idées et expériences indépendamment des écoles et des laboratoires. Ce groupe a rapidement grossi puisque la fondation a été proposée par une lettre signée par 5 médecins : LAMOTHE, SOULIER, VIALA, DRAY et ORTAL et l'année suivante, on retrouve 13 médecins. Les réunions, de l'ordre de 8 par an, portaient souvent sur des pathologies, rarement sur des remèdes et, de plus en plus souvent au fil des ans, sur des spécialités médicales et sur des sujets parallèles et complémentaires à l'homéopathie, comme chronobiologie, immunologie (avec Madeleine BASTIDE qui fait sa 1° apparition le 6/11/82), homéo vétérinaire, ostéopathie (avec Raymond SOLANO le 23/9/82), psychiatrie (avec Jacqueline BARBANCEY le 24/2/83), la gynécologie (avec Michel ORTAL le 28/4/83), la médecine chinoise traditionnelle (avec Jean-Pierre GUIRAD le 2/6/83). A partir du 24/6/83, la tradition d'un repas amical avec les conjoints s'est instaurée, au château de La Valière à Villenouvelle. Bien sûr, l'ambiance de ce groupe informel était très fraternelle et les dirigeants ont voulu la préserver jusqu'à aujourd'hui car cela rend la vie et le travail agréable et répond à un désir soixante-huitard de « chemin qui a du coeur », où sont indésirables les notions de rivalité, de pouvoir, d'intérêt matériel ou d'égotisme déjà abondamment supportées dans le milieu étudiant et professionnel. Il est possible que cela ait été pour une forte part à l'origine du succès de la SMHMP. Depuis l'origine, il semble que se soit perpétré ce « souffle sacré » amoureux de tolérance et de partage, qui s'est traduit par la permanence d'un esprit de fraternité et d'ouverture dans notre groupe.


La création

Un groupe d'environ 17 homéopathes se réunissait depuis 3 ans 1/2 (soit environ 24 fois) ; il était composé par les Drs : Lamothe, Viala, Thomat, et Cadet pour le groupe « dirigeant », puis des Drs Bru, Soulier, Mme Roucau, M. et Mme Dray, Mme Verron, Muns, M. et Mme Faruch, Ortal, Ohayon, Mme Molina et Mme Pillas. Dans ce groupe à majorité généraliste, il y avait 3 pédiatres, 2 psychiatres et 1 gynécologue. D'autres sympathisants venaient et changeaient au gré des réunions, faisant parfois des adeptes de l'homéopathie. Rapidement, cette création fit un « appel d'air » car les réunions comptèrent alors 40 personnes en moyenne chaque fois.

Constatant qu'il existait en France des Sociétés savantes d'homéopathie dans presque toutes les régions et particulièrement chez nos voisins de Bordeaux -la Société de Médecine Homéopathique d'Aquitaine-, où il fallait aller si on voulait travailler, ce groupe fonda le 28 avril 1984 une société savante loi 1901 dénommée la « Société de Médecine Homéopathique de Midi-Pyrénées », qui s'affilia de suite à la Fédération Nationale des Sociétés Homéopathiques de France.

Les statuts sont classiques et semblables à tous ceux des sociétés savantes médicales (il a été copié sur la société de Bordeaux), limitant l'adhésion aux médecins, pharmaciens, vétérinaires, dentistes ou sage-femmes. Le but était de nous aider à nous perfectionner de façon très pragmatique, soit par les échanges entre nous, soit par l'intervention de spécialistes extérieurs, de l'homéopathie ou d'autres sciences, officielles ou non officielles, mais dans ce dernier cas, à condition qu'elles aient fait leurs preuves et se présentent avec un minimum de sérieux, La Société montrait ainsi, dès le début, qu'elle ne voulait pas dériver dans n'importe quel sens. L'avenir prouva que ces objectifs ont toujours été respectés et atteints.

Lors de sa fondation, il existait en Midi-Pyrénées environ 140 homéopathes, tous pluralistes, formés pour la plupart par le CEDH (émanation des laboratoires Boiron) et la SMB (émanation des laboratoires Dolisos), et quelques-uns par le CHF de Paris ou l'INHF de Paris. Avec cette création, voyait le jour enfin une société d'Occitanie où l'on pouvait travailler l'homéopathie et où soufflait un esprit un peu soixante-huitard fait de pas mal de tolérance et de beaucoup de fraternité (qualités très occitanes traditionnellement). Il est clair qu'elle a favorisé la vocation de nombreux homéopathes chez beaucoup de praticiens sensibilisés et venus aux réunions en curieux, et ce, de toute la région Midi-Pyrénées car on voyait toujours des gens de loin : Perpignan, Bayonne, Cahors, etc., et même Bordeaux,« l'ennemi héréditaire » de Toulouse !

En outre, pendant 10 ans, Jacques LAMOTHE, Président honoraire depuis 1994, a exercé une influence déterminante, en jouant le rôle d' ange gardien » -contre les assauts de la concurrence des laboratoires et d'autres groupes d'intérêt- et en incitant à choisir un idéal d'unicisme comme meilleure voie pour notre recherche (en 1981, il n'y avait que 4 unicistes à Toulouse). Ce n'est qu'à partie de 1994, avec les Présidents Jacques ECHARD et Jean-Thierry CAMBONIE que Jacques LAMOTHE abandonna peu à peu son rôle. Avec ces derniers, la Société semble avoir atteint sa « majorité adulte » en se passant de « Papa » et en créant ses propres chemins, différents, novateurs et très riches !


Les grands moments !

24 novembre 1980 : 1° réunion du groupe fondateur

5 avril 1984 : fondation de la Société

avril 2001 : mémorable week-end botanique avec le Pr Aline RAYNAL (du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris), avec notamment sa conférence sur l'alimentation de l'homme depuis la préhistoire à nos jours, à St Ferréol

De nombreuses sorties d'herborisation en fin d'année dans les Pyrénées, très sympathiques.
Pas mal de réunions passionnantes grâce à des intervenants de haut niveau comme J. BARBANCEY en psychiatrie, GRANDGEORGE, SERVAIS, LAFORGUE, BINARD, GAMBY, LONG, FRENDO, DEROCHE, LORENZ, SUERINCK et les homéopathes étrangers célèbres : CANDEGABE (Argentine), GODOY (Equateur), MAROTTA (Italie), KLEIN (Canada)
Beaucoup de réunions mémorables par leur qualité et leur ambiance, par exemple, en mars 1999, « La passion amoureuse », avec Claude GHEZI et Michelle SARRAZIN ou encore la sensibilisation aux fleurs de Bach avec Thomas CARDADOR de Cordoue en décembre 1997

mai 1995 : premier congrès national de la Fédération à Toulouse, avec le thème « Le Coeur et la Raison », grand moment d'émergence de l'homéopathie occitane !

Les réunions ont eu lieu dans le local du centre de Toulouse des laboratoires SANDOZ de 1984 à 1997, car ce labo prêtait volontiers sa salle le soir à des groupes de médecins et le fils de la gérante avait été guéri radicalement de son asthme par sulfur ! Par la suite, ce labo ferma sa salle et la Société dût émigrer dans divers lieux comme la Communauté municipale de Santé ou le sous-sol du café Le Bibent, place du Capitole.

avril 1994 : création d'un congrès international à Toulouse, nommé « Rencontres des Antipodes », consistant à confronter deux homéopathes éloignés géographiquement et surtout culturellement, réunions très riches en discussions positives, toujours dans un but pragmatique. Il y en eut 3 : la 2° en mai 1999 et la 3° en mai 2000

Le passage progressif à l'informatique s'est produit à partir de 1994, suite à des conférences-présentation de divers systèmes, dont le 1° était STAPHYSE de Pierre SALAUN d'Avignon

de 1991 à 2002, l'Ecole d'Homéopathie Uniciste de Toulouse a donné 3 cycles successifs de formation sous la direction de Jacques LAMOTHE, formant de 20 à 80 élèves/an selon la période

Les années les plus riches en adhérents ont été de 86 à 96, avec un maximum de 80 adhérents
La Société a publié avec régularité un Bulletin avec les textes de toutes les interventions des réunions, soit environ 90 bulletins !

juin 1997 : création d'un congrès international à Collioure, avec les sociétés de Barcelone et de Montpellier, très dynamique et très riche en échanges, nommé Trobada d'OC (ou Rencontres Occitanie-Catalogne), renouvelé tous les 2 ans en raison de son succès : en 1999, 2001, 2003 et 2005 (de 100 à 150 participants)
septembre 2004, fulgurant séminaire de formation par le plus grand maître actuel, l'indien Rajan SANKARAN, qui rassembla 180 participants et qui semble ouvrir sur un suivi de perfectionnement de haut niveau. A suivre...


Les Présidents successifs

Eric SOULIÉ : 84-87
Jacques LAMOTHE : 87-89, Vice-Président de 84 à 94, Président Honoraire depuis
Bernard LIBES : 89-93
Claude GHEZI : 93-95
Jacques ECHARD : 95-00
Jean-Thierry CAMBONIE : 01- 07
Denis GASTEUILl: 07-


Quel vent a-t-il soufflé ?

Au départ à dominante pluraliste, la Société a progressivement viré vers l'idéal uniciste puis l'unicisme le plus pur, surtout après l'ouverture de l'Ecole Uniciste. Le nombre d'unicistes n'a fait que croître et surtout le niveau a monté chez tout le monde en même temps. Au niveau tendances de pensée, la Société a été au début influencée par l'Ecole et la Société de Dauphiné Savoie et Homeopathia Europea, puis par l'école sud américaine de Paschero ; après 94, l'école de MASI a eu une certaine influence, puis, depuis quelques années, c'est l'école de Bombay de SANKARAN, grâce à JACQUES ECHARD qui domine l'esprit du groupe, suite à la présentation par ce grand maître d'une méthode simple, claire, efficace et révolutionnaire. Ces différentes approches ne se contredisent pas dans la pensée de la plupart des membres de la Société qui n'hésitent pas à sauter d'une méthode à l'autre selon les cas, sauf pour certains qui restent « inconditionnels » d'une méthode particulière.

En tout cas, l'ambiance de tolérance et de fraternité ainsi que l'idéal d'échange et de rencontre de l'autre persistent plus que jamais !


Jacques Lamothe 99

Jacques Lamothe en 1999


Pour mémoire, quelques fidèles

Le seul qui ait perduré depuis le 1° jour et assisté à toutes les réunions : Jacques LAMOTHE, le « père », l'ange gardien » et la « mémoire » de la Société jusqu'à se retraite en 2003
Un autre qui a suivi depuis 1983 : le discret mais efficace Alain BRU, de Cahors
D'autres qui sont restés longtemps : DRAY, Mme VERRON, SOULIER, FARUCH et surtout deux trésoriers remarquables : Michel ORTAL dont la charge dura de 1984 à 1996, puis Jean-Claude AMIEL qui inaugura une gestion moderne de 1996 à 1998
Il ne faudrait surtout pas oublier le rôle essentiel de la secrétaire et organisatrice des congrès, Florence FORTUNÉ, qui oeuvre en coulisses depuis 1995 avec un talent indubitable.